
REVENDICATIONS
En 2023, la Suisse perd une place au classement européen en matière de droits LGBTQIA+ et se retrouve 20ème.
Le cahier des revendications a été créé lors de l'édition 2020 de la Pride et soutenu par la majeur partie des associations et collectifs romand.e.s. Pour cette édition 2025, la Geneva Pride a revu ses revendications en regard à l’avancement des lois et des droits des personnes LGBTQIA+. Les revendications sont classées en 5 thématiques que vous pouvez consulter ci-dessous.
Cette année la Geneva Pride mettra en avant 4 revendications, parmi les 50 que compte le cahier :
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Le soutien financier et politique du travail de proximité des associations prenant en compte la santé LBGTQIA+ afin qu’elles puissent répondre aux besoins des populations vulnérables concernées, à l’amélioration de leur accès aux soins, à la promotion de la santé et à la prévention de leur santé globale : sociale, physique, mentale et sexuelle.
Les personnes LGBTQIA+ subissent du stress minoritaire et sont particulièrement exposées aux discriminations, aux violences et à la précarité. Cela entraine un risque de dépression deux fois plus élevé pour les minorités sexuelles (gay, lesbiennes, bi, …) et cinq fois plus élevé pour les minorités de genre (personnes trans, non-binaires, …) que chez les personnes hétérosexuelles cis.
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L’inclusion de l’identité et de l’expression de genre, des caractéristiques sexuelles, de l’orientation affective et de la structure familiale dans la norme antiraciste, en précisant que la supposition d’appartenance à une communauté suffit (art. 261bis CP).
A l'heure actuelle les personnes trans* ne sont toujours pas protégées par la loi en Suisse. Vue l'actualité nauséabonde et le climat de terreur qui s'est emparé de pays qui semblaient pourtant en avance sur les questions d'identité de genre, il est important de les protéger au plus vite.
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L’interdiction, au niveau fédéral, des prétendues “thérapies de conversion” et de toutes pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle et affective ainsi que l’identité et l’expression de genre.
Ces « traitements », appelés thérapies "de conversion", consistent à ramener des personnes LGBTQIA+ "dans le droit chemin", c'est-à-dire les faire devenir hétérosexuelles. Pour rappel, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie par l’OMS et donc par la médecine depuis 1992. Les séquelles psychologiques et physiques de ces soi-disant thérapies sont dévastatrices.
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L’interdiction de tout traitement visant à altérer les caractères sexuels de personnes intersexuées sans leur consentement et sans nécessité vitale, dans la mesure où ces pratiques doivent être reconnues comme des mutilations génitales.
Leur corps leur choix ! Trop souvent des traitements sans nécessité vitale sont imposés à des enfants intersexes pour correspondre à une vision cisgenre du monde entrainant des répercussions psychologiques et physiques détruisant des vies.
La geneva Pride, par ses revendications, milite pour toutes les personnes queers quelles que soient leur origine, leur couleur de peau, leur croyance, leur identité de genre ou leur orientation sexuelle et est contre toute forme de discrimination .





Discrimination :
17 revendications (de 1 à 17)
Pour la suppression de toute discrimination juridique et une protection contre les discriminations ancrée dans la loi, à tous les niveaux. Pour des mesures efficaces de prévention et de lutte contre les discriminations, à tous les âges. Pour des statistiques claires autour des violences contre les personnes LGBTQIA+.
Pour le respect de nos corps, de nos identités et de nos vies au travail comme dans tous les domaines, en adoptant des politiques publiques de prévention des discriminations LGBTQIAphobes
Santé :
20 revendications (de 18 à 37)
Pour des soins de santé accessibles, remboursés, adaptés et dispensés par du personnel médical formé (formation initiale et continue) et alerte à nos besoins spécifiques en promotion et prévention de la santé (PSP).
Pour une médecine qui respecte nos corps et nos choix, sans les pathologiser. Pour des enquêtes régulières sur la santé des personnes LGBTQIA+ afin que la médecine puisse se rendre davantage compte de nos besoins particuliers.
Pour une politique de santé qui reconnaisse nos particularités à tout âge, et nous permette de vivre globalement en bonne santé, qu’elle soit sociale, physique, mentale, sociale ou sexuelle.
Etat civil :
4 revendications (de 38 à 41)
Pour une reconnaissance de la diversité de nos identités qui débordent la binarité administrative.
Pour la prise en compte et la sécurisation juridique de nos multiples manières de faire famille et de tisser des relations.
Migration :
5 revendications (de 40 à 44)
Pour une politique migratoire qui protège les personnes LGBTQIA+ et leur permette de trouver la sécurité à leur arrivée en Suisse.
Pour la prise en compte des multiples réalités, configurations familiales et modes de relation des personnes LGBTIQA+ issues de la migration forcée.
Pour la reconnaissance des enjeux structurels et des vulnérabilités multiples au croisement des discriminations.
International :
4 revendications (de 45 à 48)
Pour une politique internationale proactive de la Suisse en faveur des droits et de la protection des personnes LGBTQIA+ autour du monde.